Méditation des Mystères du Rosaire
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Mystères joyeux
1/ L’Annonciation
Le sixième mois, l'ange Gabriel fut
envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, du nom de Nazareth, à une vierge
fiancée à un homme du nom de Joseph, de la maison de David ; et le nom de la
vierge était Marie. Il entra et lui dit : "Réjouis-toi, comblée de grâce,
le Seigneur est avec toi." A cette parole elle fut toute troublée, et elle
se demandait ce que signifiait cette salutation. Et l'ange lui dit : "Sois
sans crainte, Marie ; car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu
concevras dans ton sein et enfanteras un fils, et tu l'appelleras du nom de
Jésus. Il sera grand, et sera appelé Fils du Très-Haut. Le Seigneur Dieu lui
donnera le trône de David, son père ; il régnera sur la maison de Jacob pour
les siècles et son règne n'aura pas de fin." Mais Marie dit à l'ange :
"Comment cela sera-t-il, puisque je ne connais pas d'homme ?" L'ange
lui répondit : "L'Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du
Très-Haut te prendra sous son ombre ; c'est pourquoi l'être saint qui naîtra
sera appelé Fils de Dieu. Et voici qu'Élisabeth, ta parente, vient, elle aussi,
de concevoir un fils dans sa vieillesse, et elle en est à son sixième mois,
elle qu'on appelait la stérile ; car rien n'est impossible à Dieu." Marie
dit alors : "Je suis la servante du Seigneur ; qu'il m'advienne selon ta
parole !" Et l'ange la quitta. (Lc 1,26-38)
Accepter humblement la volonté de Dieu ; humilité
L’ange Gabriel annonce à Marie : « Voici que tu
concevras dans ton sein et enfanteras un fils, et tu l’appelleras du nom de
Jésus » (Lc 1, 31). Jésus veut dire « Dieu sauve ». Le salut s’accomplit par l’Incarnation.
Pour sauver l’homme Dieu se fait homme. Le corps humain et non le Temple de
Jérusalem devient la demeure de Dieu parmi les hommes.
La Vierge Marie devient « le buisson ardent » car en
elle brûle sans se consumer la flamme de l’amour divin. En Jésus « habite
corporellement toute la Plénitude de la Divinité » (Col 2, 9). Comme Jacob à
Béthel, nous pouvons nous exclamer : « Dieu est en ce lieu et je ne le savais
pas ! » (Gn 28, 16).
Qu’avons-nous en commun avec Dieu ? La vie ? L’amour ? La raison ? L’image et la ressemblance ? Nous avons en commun avec Dieu l’humanité. L’une des trois personnes de la Trinité, le Fils, est homme. C’est cette humanité commune à Dieu et à chacun qui fonde la dignité sacrée de la personne, le dialogue des religions et les droits humains.
Qu’avons-nous en commun avec Dieu ? La vie ? L’amour ? La raison ? L’image et la ressemblance ? Nous avons en commun avec Dieu l’humanité. L’une des trois personnes de la Trinité, le Fils, est homme. C’est cette humanité commune à Dieu et à chacun qui fonde la dignité sacrée de la personne, le dialogue des religions et les droits humains.
La Visitation.
En ces jours-là, Marie partit et se
rendit en hâte vers la région montagneuse, dans une ville de Juda. Elle entra
chez Zacharie et salua Élisabeth. Et il advint, dès qu'Élisabeth eut entendu la
salutation de Marie, que l'enfant tressaillit dans son sein et Élisabeth fut
remplie d'Esprit Saint. Alors elle poussa un grand cri et dit : "Bénie
es-tu entre les femmes, et béni le fruit de ton sein ! Et comment m'est-il
donné que vienne à moi la mère de mon Seigneur ? Car, vois-tu, dès l'instant où
ta salutation a frappé mes oreilles, l'enfant a tressailli d'allégresse en mon
sein. Oui, bienheureuse celle qui a cru en l'accomplissement de ce qui lui a
été dit de la part du Seigneur !" (Lc 1,39-45)
Servir et aimer son prochain : charité envers son prochain
« Le Seigneur a renversé les potentats de leurs trônes
et élevé les humbles » (Lc 1, 52), prie Marie dans le Magnificat en rencontrant
sa cousine Élisabeth. Dieu enrichit l’humanité par la pauvreté de son Fils
Jésus. Loin de dominer les hommes par sa force, le Fils de Dieu s’humilie
lui-même en devenant fragile comme nous. Son corps humain connaît la faim, la
soif, la fatigue, la souffrance… Par son abaissement, il exalte les humiliés
qui comptent sur Dieu. Mystère paradoxal
qui nous renvoie à Pâques où le Crucifié répand la Gloire de Dieu.
La naissance de Jésus.
Or, il advint, en ces jours-là, que
parut un édit de César Auguste, ordonnant le recensement de tout le monde
habité. Ce recensement, le premier, eut lieu pendant que Quirinius était
gouverneur de Syrie. Et tous allaient se faire recenser, chacun dans sa ville.
Joseph aussi monta de Galilée, de la ville de Nazareth, en Judée, à la ville de
David, qui s'appelle Bethléem, - parce qu'il était de la maison et de la lignée
de David - afin de se faire recenser avec Marie, sa fiancée, qui était
enceinte. Or il advint, comme ils étaient là, que les jours furent accomplis où
elle devait enfanter. Elle enfanta son fils premier-né, l'enveloppa de langes
et le coucha dans une crèche, parce qu'ils manquaient de place dans la salle.
(Lc 2,1-7)
Le détachement des biens de ce monde, être joyeux
dans la pauvreté évangélique
À Bethléem, Jésus est né dans une crèche. Certains
historiens évoquent plutôt une grotte. Une étable n’est jamais un endroit
propre et bien éclairé. Notre cœur non plus n’est pas limpide et pourtant Jésus
vient y naître par la foi. La naissance de chaque enfant de ce monde n’est
jamais très propre. Nous naissons dans le sang et les larmes. Il en va de même
de notre naissance à la vie de Dieu qui passe par la recherche de Dieu,
le péché et
le repentir dans la lumière de la grâce.
La Présentation de Jésus au Temple et la
purification de la Vierge Marie
Lorsque furent accomplis les jours pour
leur purification, selon la loi de Moïse, ils l'emmenèrent à Jérusalem pour le
présenter au Seigneur, selon qu'il est écrit dans la Loi du Seigneur : Tout
garçon premier-né sera consacré au Seigneur, et pour offrir en sacrifice,
suivant ce qui est dit dans la Loi du Seigneur, un couple de tourterelles ou
deux jeunes colombes.
Et voici qu'il y avait à Jérusalem un
homme du nom de Syméon. Cet homme était juste et pieux ; il attendait la
consolation d'Israël et l'Esprit Saint reposait sur lui. Et il avait été
divinement averti par l'Esprit Saint qu'il ne verrait pas la mort avant d'avoir
vu le Christ du Seigneur. Il vint donc au Temple, poussé par l'Esprit, et quand
les parents apportèrent le petit enfant Jésus pour accomplir les prescriptions
de la Loi à son égard, 28 il le reçut dans ses bras, bénit Dieu et dit :
"Maintenant, Souverain Maître, tu
peux, selon ta parole, laisser ton serviteur s'en aller en paix ; car mes yeux
ont vu ton salut, que tu as préparé à la face de tous les peuples, lumière pour
éclairer les nations et gloire de ton peuple Israël." (Lc 2,22-32)
L’obéissance ; la pureté du corps, du cœur et de l’esprit
Par trois fois, saint Luc précise l’action du Saint-Esprit
dans la démarche de Syméon qui accueille l’enfant Jésus dans ses bras. L’Esprit Saint repose
sur lui. L’Esprit Saint l’avertit.
L’Esprit Saint le
pousse intérieurement à se rendre au Temple.
La vie spirituelle n’est rien d’autre que la vie dans l’Esprit Saint. C’est lui le grand protagoniste de nos journées et de nos victoires spirituelles contre l’esprit du mal. Viens Esprit Saint !
La vie spirituelle n’est rien d’autre que la vie dans l’Esprit Saint. C’est lui le grand protagoniste de nos journées et de nos victoires spirituelles contre l’esprit du mal. Viens Esprit Saint !
Le Recouvrement de Jésus au Temple.
Ses parents se rendaient chaque année a
Jérusalem pour la fête de la Pâque. Et lorsqu'il eut douze ans, ils y
montèrent, comme c'était la coutume pour la fête. Une fois les jours écoulés,
alors qu'ils s'en retournaient, l'enfant Jésus resta à Jérusalem à l'insu de
ses parents. Le croyant dans la caravane, ils firent une journée de chemin,
puis ils se mirent à le rechercher parmi leurs parents et connaissances. Ne
l'ayant pas trouvé, ils revinrent, toujours à sa recherche, à Jérusalem. Et il
advint, au bout de trois jours, qu'ils le trouvèrent dans le Temple, assis au
milieu des docteurs, les écoutant e les interrogeant ; et tous ceux qui
l'entendaient étaient stupéfaits de son intelligence et de ses réponses. A sa
vue, ils furent saisis d'émotion, et sa mère lui dit : "Mon enfant,
pourquoi nous as-tu fait cela ? Vois ! ton père et moi, nous te cherchons,
angoissés." Et il leur dit : "Pourquoi donc me cherchiez-vous ? Ne
saviez-vous pas que je dois être dans la maison de mon Père ?" Mais eux ne
comprirent pas la parole qu'il venait de leur dire.) (Lc 2,41-50)
Saint Luc évangéliste souligne que ni Marie ni Joseph
n’ont compris la parole de Jésus : « Ne saviez-vous pas que je dois être dans
la maison de mon Père ? » (Lc 2, 49). Comme chaque chrétien, Marie et Joseph
ont vécu dans la foi et de la foi. Ils ont commencé chaque journée sans
connaître ce qu’ils allaient vivre mais ils savaient avec qui ils marchaient.
Une autre appellation du Messie,
l’Emmanuel, « Dieu avec nous », donne la clé nécessaire pour croire. Nous ne
sommes pas seuls dans le cosmos. Le Sauveur fait route avec nous. Croire, c’est
marcher avec Jésus.
Quant à Marie, « elle garde fidèlement toutes ces
choses dans son cœur » (Lc 2, 51). C’est dans le cœur de Marie qu’est née la
prière du Rosaire.
C’est dans le cœur de Marie que chaque disciple de
Jésus trouve accueil et consolation : « Voici ta mère » (Jn 19,27).
Mystères lumineux
Le baptême de
Jésus.
Alors Jésus arrive de la Galilée au
Jourdain, vers Jean, pour être baptisé par lui. Celui-ci l'en détournait, en disant
: "C'est moi qui ai besoin d'être baptisé par toi, et toi, tu viens à moi
!" Mais Jésus lui répondit : "Laisse faire pour l’instant : car c'est
ainsi qu'il nous convient d'accomplir toute justice." Alors il le laisse
faire. Ayant été baptisé, Jésus aussitôt remonta de l’eau ; et voici que les
cieux s’ouvrirent : il vit l'Esprit de Dieu descendre comme une colombe et
venir sur lui. Et voici qu'une voix venue des cieux disait : "Celui-ci est
mon Fils bien-aimé, qui a toute ma faveur." (Mt 3,13-17)
« Tu es mon fils ; moi, aujourd’hui, je t’ai engendré
» (Lc 3, 22). Ces paroles de Dieu le Père résonnent dans le ciel. Ce sont les
paroles du Psaume deuxième (Ps 2,7) qui parlent de l’adoption filiale du
Roi-Messie. Entouré de pécheurs, en prière, plongé dans les eaux du Jourdain,
Jésus reçoit l’Esprit Saint sous la forme d’une colombe. Messie, en hébreu, et Christ,
en grec, sont des mots synonymes qui veulent dire « oint ». Jésus n’a pas été
oint d’huile comme les rois en Israël. Il a été oint de l’Esprit Saint. Sur lui
a ruisselé en plénitude l’Esprit Saint.
Le chrétien est aussi un autre Christ, oint de l’Esprit
de Jésus. Le baptême chrétien représente une nouvelle naissance de l’eau et de
l’Esprit.
Les noces de Cana.
Le troisième jour, il y eut des noces à
Cana de Galilée, et la mère de Jésus y était. Jésus aussi fut invité à ces
noces, ainsi que ses disciples. Et ils n'avaient pas de vin, car le vin des
noces était épuisé. La mère de Jésus lui dit: "Ils n'ont pas de vin."
Jésus lui dit: "Que me veux-tu, femme? Mon heure n'est pas encore
arrivée." Sa mère dit aux servants: "Tout ce qu'il vous dira,
faites-le." Or il y avait là six jarres de pierre, destinées aux
purifications des Juifs, et contenant chacune deux ou trois mesures. Jésus leur
dit: "Remplissez d'eau ces jarres." Ils les remplirent jusqu'au bord.
Il leur dit: "Puisez maintenant et portez-en au maître du repas." Ils
lui en portèrent. Lorsque le maître du repas eut goûté l'eau devenue vin - et
il ne savait pas d'où il venait, tandis que les servants le savaient, eux qui
avaient puisé l'eau - le maître du repas appelle le marié et lui dit:
"Tout homme sert d'abord le bon vin et, quand les gens sont ivres, le
moins bon. Toi, tu as gardé le bon vin jusqu'à présent!" Cela, Jésus en
fit le commencement des signes à Cana de Galilée et il manifesta sa gloire et
ses disciples crurent en lui.) (Jn 2,1-11)
Marie, la mère de Jésus, n’a pas une foi éthérée. Pour
elle, croire c’est faire la volonté de Dieu qui consiste à accueillir Jésus
l’Envoyé du Père et à aimer comme il aime. C’est pourquoi, à Cana, Marie dit
aux servants : « Tout ce qu’il vous dira, faites-le » (Jn 2, 5). Ce n’est pas
en récitant des prières que l’homme entre dans le Royaume des cieux mais en
accomplissant la volonté de Dieu. Marie construit sur le roc car elle garde la
parole de Jésus dans son cœur et la met en pratique. Ce qui n’est pas bien ne
dure pas. L’expérience nous le prouve. Marie demeure vivante et heureuse car
elle vit de manière unifiée. En elle, la pensée, le cœur, la parole et l’action
ne font qu’un. Aussi Jésus accomplit-il des miracles à sa prière respectueuse :
« Ils n’ont pas de vin ». Marie ne dit pas : « change l’eau en vin ». Elle
présente les besoins des nouveaux époux qu’elle perçoit de son regard pénétrant
tout en laissant à son fils la liberté d’agir selon la pensée de Dieu. Et Jésus
manifeste sa gloire.
L'Annonce du Royaume de Dieu.
Après que Jean eut été livré, Jésus vint
en Galilée, proclamant l'Évangile de Dieu et disant: "Le temps est
accompli et le Royaume de Dieu est tout proche: repentez-vous et croyez à
l'Évangile." (Mc 1,14-15)
Dès lors Jésus se mit à prêcher et à
dire: "Repentez-vous, car le Royaume des Cieux est tout proche." (Mt
4,17)
Il parcourait toute la Galilée,
enseignant dans leurs synagogues, proclamant la Bonne Nouvelle du Royaume et
guérissant toute maladie et toute langueur parmi le peuple. Sa renommée gagna
toute la Syrie, et on lui présenta tous les malades atteints de divers maux et
tourments, des démoniaques, des lunatiques, des paralytiques, et il les guérit.
Des foules nombreuses se mirent à le suivre, de la Galilée, de la Décapole, de
Jérusalem, de la Judée et de la Transjordane. (Mt 4,23-25)
Dans la
synagogue de sa ville, Jésus lit un beau passage du prophète Isaïe
: « L’Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu’il m’a consacré par l’onction,
pour porter la bonne nouvelle aux pauvres » (Is 61, 1). En refermant le rouleau
dont les dimensions prouvent l’importance de la synagogue de Nazareth, Jésus
déclare : « Aujourd’hui s’accomplit à vos oreilles ce passage de l’Écriture »
(Lc 4, 21). En Jésus les prophéties de l’Ancien Testament trouvent leur
réalisation et leur plénitude.
Aujourd’hui, chaque fois que la Parole de Dieu est
annoncée et expliquée, particulièrement au cours de la liturgie,
nous pouvons dire avec Jésus : « Aujourd’hui s’accomplit ce passage de
l’Écriture ». L’homélie à la messe actualise
la prédication évangélique. Le prêtre continue
l’œuvre du salut en prêchant l’Évangile et en le commentant de manière à mettre
en lumière l’action de Dieu au cœur de l’Église et de l’humanité. Il en va de
même pour le témoignage apostolique des baptisés qui annoncent par l’exemple et
l’interprétation fidèle des Écritures le mystère de Jésus.
Or il advint, environ huit jours après
ces paroles, que, prenant avec lui Pierre, Jean et Jacques, il gravit la
montagne pour prier. Et il advint, comme il priait, que l'aspect de son visage
devint autre, et son vêtement, d'une blancheur fulgurante. Et voici que deux
hommes s'entretenaient avec lui: c'étaient Moïse et Élie qui, apparus en
gloire, parlaient de son départ, qu'il allait accomplir à Jérusalem. Pierre et
ses compagnons étaient accablés de sommeil. S'étant bien réveillés, ils virent
sa gloire et les deux hommes qui se tenaient avec lui. Et il advint, comme
ceux-ci se séparaient de lui, que Pierre dit à Jésus: "Maître, il est
heureux que nous soyons ici; faisons donc trois tentes, une pour toi, une pour
Moïse et une pour Élie": il ne savait ce qu'il disait. Et pendant qu'il disait
cela, survint une nuée qui les prenait sous son ombre et ils furent saisis de
peur en entrant dans la nuée. Et une voix partit de la nuée, qui disait:
"Celui-ci est mon Fils, l'Élu, écoutez-le." (Lc 9,28-35)
Sur le mont Thabor, les apôtres Pierre, Jacques et
Jean sont heureux. Ils sont envahis par le bonheur de la prière qui unit à
Dieu. La lumière du Christ qui fait resplendir ses vêtements leur montre la
face divine et cachée de leur maître. La présence de Moïse et d’Élie annoncent
l’exode, c’est-à-dire « le départ » prochain de Jésus vers son Père. La voix du
Père oriente les yeux et le cœur des disciples vers l’alpha et l’oméga, le
centre et la clé de l’histoire du monde : « Celui-ci est mon Fils, l’Élu,
écoutez-le » (Lc 9, 35).
Pourquoi ne pas partager nos moments heureux vécus
dans la foi et la prière alors que nous nous plaignons souvent du silence de
Dieu ?
La Cène
Le Seigneur Jésus, la nuit où il était
livré, prit du pain et, après avoir rendu grâce, le rompit et dit : "Ceci
est mon corps, qui est pour vous ; faites ceci en mémoire de moi." De
même, après le repas, il prit la coupe, en disant : "Cette coupe est la
nouvelle Alliance en mon sang ; chaque fois que vous en boirez, faites-le en
mémoire de moi." Chaque fois en effet que vous mangez ce pain et que vous
buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu'à ce qu'il vienne.
Ainsi donc, quiconque mange le pain ou
boit la coupe du Seigneur indignement aura à répondre du corps et du sang du
Seigneur.
Que chacun donc s'éprouve soi-même, et
qu'ainsi il mange de ce pain et boive de cette coupe ; car celui qui mange et
boit, mange et boit sa propre condamnation, s'il ne discerne le Corps. (1Co,
11,23-29)
Lors de la célébration de la dernière Cène, Jésus
manifeste le sens de sa mort. Il va donner sa vie pour le salut des hommes. La
mort, instant d’anéantissement, est en réalité le moment le plus sublime de la
vie de Jésus : offrande absolue de son corps et de son sang dans l’amour pour
la rémission des péchés. L’amour parfait efface la mort engendrée par le refus
de croire et d’aimer.
La véritable mort se trouve dans le péché. Le pardon
de Jésus représente la résurrection de l’âme
offerte à tout homme.
L’Eucharistie, sacrement de
l’amour de Dieu, efface le péché : « Voici l’Agneau de Dieu qui enlève le péché
du monde ».
Les mourants communient au Corps du Christ, viatique, pain pour la traversée de la mort, qui nous fait partager sa résurrection d’entre les morts.
Les mourants communient au Corps du Christ, viatique, pain pour la traversée de la mort, qui nous fait partager sa résurrection d’entre les morts.
Mystères douloureux
Gethsémani.
Alors Jésus parvient avec eux à un
domaine appelé Gethsémani, et il dit aux disciples: "Restez ici, tandis
que je m'en irai prier là-bas." Et prenant avec lui Pierre et les deux
fils de Zébédée, il commença à ressentir tristesse et angoisse. Alors il leur
dit: "Mon âme est triste à en mourir, demeurez ici et veillez avec
moi." Étant allé un peu plus loin, il tomba face contre terre en faisant
cette prière: "Mon Père, s'il est possible, que cette coupe passe loin de
moi! Cependant, non pas comme je veux, mais comme tu veux." Il vient vers
les disciples et les trouve en train de dormir; et il dit à Pierre:
"Ainsi, vous n'avez pas eu la force de veiller une heure avec moi! Veillez
et priez pour ne pas entrer en tentation: l'esprit est ardent, mais la chair
est faible." A nouveau, pour la deuxième fois, il s'en alla prier:
"Mon Père, dit-il, si cette coupe ne peut passer sans que je la boive, que
ta volonté soit faite!" Puis il vint et les trouva à nouveau en train de
dormir; car leurs yeux étaient appesantis. Il les laissa et s'en alla de
nouveau prier une troisième fois, répétant les mêmes paroles. Alors il vient
vers les disciples et leur dit: "Désormais vous pouvez dormir et vous
reposer: voici toute proche l'heure où le Fils de l'homme va être livré aux
mains des pécheurs. Levez-vous! Allons! Voici tout proche celui qui me
livre." (Mt 26,36-46)
« Abba (Père) ! Tout t’est possible : éloigne de moi
cette coupe ; pourtant pas ce que je veux mais ce que tu veux ! » (Mc 14, 36).
À la veille de sa crucifixion, Jésus prie son Père avec les mots de sa langue
maternelle, l’araméen. Abba veut dire « papa ». Aucun Juif n’avait osé appeler
Dieu « papa ». Ce mot affectueux manifeste l’union intime et filiale de Jésus
avec Dieu le Père. Le Saint-Esprit répandu dans les cœurs des baptisés prie
aussi « Abba ». La prière de Jésus passe par l’Esprit Saint dans le cœur de ses
disciples. Ce n’est pas l’homme qui prie mais l’Esprit qui prie en lui. C’est
pourquoi le grand mystique dominicain de l’École rhénane du XIVe siècle, maître
Eckhart enseignait : « Nous ne prions pas, nous sommes priés ».
La flagellation.
Ayant convoqué les grands prêtres, les
chefs et le peuple, Pilate leur dit : "Vous m'avez présenté cet homme
comme détournant le peuple, et voici que moi je l'ai interrogé devant vous, et
je n'ai trouvé en cet homme aucun motif de condamnation pour ce dont vous
l'accusez. Hérode non plus d'ailleurs, puisqu'il l'a renvoyé devant nous. Vous
le voyez; cet homme n'a rien fait qui mérite la mort. Je le relâcherai donc,
après l'avoir châtié." (Lc 23,13-16)
Pilate prit alors Jésus et le fit
flageller. (Jn 19,1)
Le Fils de Dieu, le Saint, est fouetté par des soldats
qui se moquent de lui. Supplice cruel qui fait resplendir l’amour infini du
Christ célébré dans l’Eucharistie : « Le sang versé pour la multitude en
rémission des péchés ». Ce n’est pas la souffrance qui sauve mais l’amour qui
se dévoile dans l’épreuve. Jésus n’est pas un prophète illuminé ni un
révolutionnaire raté. Il donne sa vie librement pour la rémission des péchés.
En regardant Jésus, victime d’un procès truqué, nous comprenons la grandeur de
Dieu et notre bassesse humaine. Le corps tuméfié du Serviteur souffrant frappe
notre conscience, souvent insensible voire anesthésiée. Il ne s’agit pas de
plaindre le condamné à mort mais de se remettre en cause dans une démarche de
conversion de mentalité et de mœurs.
Le couronnement d’épines
Les soldats, tressant une couronne avec
des épines, la lui posèrent sur la tête, et ils le revêtirent d'un manteau de
pourpre; et ils s'avançaient vers lui et disaient: "Salut, roi des
Juifs!" Et ils lui donnaient des coups. (Jn 19,2-3)
Et ils lui frappaient la tête avec un
roseau et ils lui crachaient dessus, et ils ployaient le genou devant lui pour
lui rendre hommage. Puis, quand ils se furent moqués de lui, ils lui ôtèrent la
pourpre et lui remirent ses vêtements. (Mc 15,19-20)
L’ange Gabriel avait annoncé à Marie que son fils
Jésus allait recevoir le trône de David, son père : « Il régnera sur la maison
de Jacob pour les siècles et son règne n’aura pas de fin » (Lc 1, 33). Le voici
maintenant ridiculisé par des étrangers qui l’ont revêtu d’une couronne
d’épines et le frappent avec un roseau pour enfoncer les pointes du buisson
dans son cerveau. Cependant, Jésus n’a pas l’idée du mal. En son cœur, point de
vengeance.
Le portement de la croix.
Et Pilate prononça qu'il fût fait droit
à leur demande. Il relâcha celui qui avait été jeté en prison pour sédition et
meurtre, celui qu'ils réclamaient. Quant à Jésus, il le livra à leur bon
plaisir. Quand ils l'emmenèrent, ils mirent la main sur un certain Simon de
Cyrène qui revenait des champs, et le chargèrent de la croix pour la porter
derrière Jésus. (Lc 23,23-25
Ils prirent donc Jésus. Et il sortit,
portant sa croix, et vint au lieu dit du Crâne — ce qui se dit en hébreu
Golgotha. (Jn 19,16-18)
Une grande masse du peuple le suivait,
ainsi que des femmes qui se frappaient la poitrine et se lamentaient sur lui.
Mais, se retournant vers elles, Jésus dit: "Filles de Jérusalem, ne
pleurez pas sur moi! pleurez plutôt sur vous-mêmes et sur vos enfants! Car voici
venir des jours où l'on dira: Heureuses les femmes stériles, les entrailles qui
n'ont pas enfanté, et les seins qui n'ont pas nourri! Alors on se mettra
à dire aux montagnes: Tombez sur nous! et aux collines: Couvrez-nous!Car si
l'on traite ainsi le bois vert, qu'adviendra-t-il du sec?" On emmenait
encore deux malfaiteurs pour être exécutés avec lui. Lorsqu'ils furent arrivés
au lieu (Lc 26,26), ils le crucifièrent. (Jn 19,18)
Sur le chemin du Calvaire un homme, Simon de Cyrène,
aide un autre homme, Jésus. Au début c’est par devoir. Les soldats romains
voyant le condamné ployer sous le poids de la croix ont demandé à Simon qui
revenait des champs, fatigué après une journée de travail, de porter la croix.
« Pas de chance ! », a-t-il probablement murmuré dans son esprit. Pourtant au
fur et à mesure qu’il partage le poids de la croix avec le prophète de
Nazareth, Simon découvre un mystère qui le bouleverse et le rend même heureux.
Au contact avec Jésus, alors qu’il peine à soulever le bois, Simon sent monter
en lui la grâce. Il est en train d’aider le Fils de Dieu lui-même. Jamais Dieu
n’a été aussi proche que sur le Calvaire en partageant la souffrance d’un
condamné à mort, Jésus.
Ce que nous faisons aux malades, aux prisonniers, aux étrangers, aux affamés, c’est à Jésus lui-même que nous le faisons.
Ce que nous faisons aux malades, aux prisonniers, aux étrangers, aux affamés, c’est à Jésus lui-même que nous le faisons.
La mort de Jésus en croix.
Puis ils le crucifient et se partagent
ses vêtements en tirant au sort ce qui reviendrait à chacun. 25 C'était
la troisième heure quand ils le crucifièrent. L'inscription qui indiquait le
motif de sa condamnation était libellée : "Le roi des Juifs." Et avec
lui ils crucifient deux brigands, l'un à sa droite, l'autre à sa gauche.
Les passants l'injuriaient en hochant la
tête et disant : "Hé! toi qui détruis le Sanctuaire et le rebâtis en trois
jours, sauve-toi toi-même en descendant de la croix!" Pareillement les
grands prêtres se gaussaient entre eux avec les scribes et disaient : "Il
en a sauvé d'autres et il ne peut se sauver lui-même! Que le Christ, le Roi
d'Israël, descende maintenant de la croix, pour que nous voyions et que nous
croyions!" Même ceux qui étaient crucifiés avec lui l'outrageaient. (Mc
15,24-32)
Après quoi, sachant que désormais tout
était achevé pour que l'Écriture fût parfaitement accomplie, Jésus dit—:
"J'ai soif." Un vase était là, rempli de vinaigre. On mit autour
d'une branche d'hysope une éponge imbibée de vinaigre et on l'approcha de sa
bouche. Quand il eut pris le vinaigre, Jésus dit: "C'est achevé" et,
inclinant la tête, il rendit l'esprit. (Jn 19,28-30)
Sur la croix, Jésus crie. Moulu par la souffrance, il
n’arrive pas à respirer. Cloué au bois, son corps sent la mort s’approcher. Il
se sent même abandonné par son Père : « Éli, Éli, lema sabachtani ? »,
c’est-à-dire « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » (Mt 27, 46).
Au moment où son être va subir la déchirure de la mort, Jésus hurle dans une
horrible solitude à la recherche du Père. Judas l’a trahi. Pierre l’a renié.
Les chefs des prêtres, les anciens et les scribes, hommes religieux de son
peuple, l’ont condamné pour blasphème et imposture. Triste et abandonné, Jésus
ne sent pas la présence de son Père. Mais sa confiance en lui demeure intacte,
pure, parfaite : « Père, en tes mains je remets mon esprit » (Lc 23,46).
Au pied de la croix les badauds pensent qu’il appelle
Élie, le prophète. Parlant araméen, leur connaissance de l’hébreu semble rudimentaire
au point de confondre les mots. Mais Jésus ne se tourne pas vers un prophète si
grand soit-il mais vers son Père qui l’a envoyé pour une mission : « Tout est
accompli » (Jn 19, 30). Il ne dit pas « tout est fini » mais tout est accompli
dans le don absolu de lui-même pour le salut des hommes.
Mystères glorieux
La Résurrection.
Après le jour du sabbat, comme le
premier jour de la semaine commençait à poindre, Marie de Magdala et l'autre
Marie vinrent visiter le sépulcre. Et voilà qu'il se fit un grand tremblement
de terre: l'Ange du Seigneur descendit du ciel et vint rouler la pierre, sur
laquelle il s'assit. Il avait l'aspect de l'éclair, et sa robe était blanche
comme neige. A sa vue, les gardes tressaillirent d'effroi et devinrent comme
morts. Mais l'ange prit la parole et dit aux femmes: "Ne craignez point,
vous: je sais bien que vous cherchez Jésus, le Crucifié. Il n'est pas ici, car
il est ressuscité comme il l'avait dit. Venez voir le lieu où il gisait, et
vite allez dire à ses disciples: "Il est ressuscité d'entre les morts, et
voilà qu'il vous précède en Galilée; c'est là que vous le verrez." Voilà,
je vous l'ai dit." (Mt 28,1-7)
Ressuscité d’entre les morts, Jésus n’apparaît pas à
Pilate ni aux grands-prêtres mais uniquement à ses disciples. Sans tambour ni
trompettes, sans tonnerre ni éclairs, dans la discrétion des rencontres
personnelles, Jésus se manifeste aux apôtres. Il communique avec eux à travers
les plaies de sa Passion : les saints stigmates de ses mains et de ses pieds.
Thomas, l’incrédule, celui qui veut toucher pour croire, est invité à mettre sa
main dans le côté transpercé du Sauveur.
Notre Dieu est discret. C’est au quotidien qu’il vient
à notre rencontre non pas en dehors des souffrances mais dans la douleur qu’il
a expérimentée dans sa propre chair.
L’Ascension.
À ces mots, sous leurs regards, il
s'éleva, et une nuée le déroba à leurs yeux. Et comme ils étaient là, les yeux
fixés au ciel pendant qu'il s'en allait, voici que deux hommes vêtus de blanc
se trouvèrent à leurs côtés; ils leur dirent: "Hommes de Galilée, pourquoi
restez-vous ainsi à regarder le ciel? Ce Jésus qui, d'auprès de vous, a été
enlevé au ciel viendra comme cela, de la même manière que vous l'avez vu s'en
aller vers le ciel." (Ac 1,9-11)
Oui, j'en ai l'assurance, ni mort ni
vie, ni anges ni principautés, ni présent ni avenir, ni puissances, ni hauteur
ni profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l'amour de
Dieu manifesté dans le Christ Jésus notre Seigneur. (Rm 8,38-39)
Le mystère de l’Ascension inspire les peintres
d’icônes. Quarante jours après sa résurrection, le Carême de
la joie, Jésus monte au Ciel glorifié dans son corps et dans son âme. La
glorification du corps de Jésus à la droite de Dieu le Père représente le but
et l’accomplissement de la vocation de l’homme à partager la vie de Dieu.
Le corps humain atteint par la maladie et la mort
atteindra aussi la résurrection dans le Christ. Jésus, le Fils de Dieu, est
descendu du Ciel pour que nous y montions. Il a pris notre nature mortelle pour
nous rendre participants de son immortalité. Il a connu l’écartèlement de l’âme
et de la chair dans sa mort pour unifier notre chair et notre âme dans la
résurrection. Il a goûté l’amertume de l’isolement dans la Passion et dans la
mort, pour nous associer à jamais à la vie de son Père et de nos frères dans la
communion des saints bienheureuse jusqu’au point de former « un seul corps et
un seul esprit dans le Christ » (Prière eucharistique III).
Monté au Ciel, Jésus nous prépare une place pour que
là où il est nous soyons aussi avec lui.
La Pentecôte
Le jour de la Pentecôte étant arrivé,
ils se trouvaient tous ensemble dans un même lieu, quand, tout à coup, vint du
ciel un bruit tel que celui d'un violent coup de vent, qui remplit toute la
maison où ils se tenaient. Ils virent apparaître des langues qu'on eût dites de
feu; elles se partageaient, et il s'en posa une sur chacun d'eux. Tous furent
alors remplis de l'Esprit Saint et commencèrent à parler en d'autres langues,
selon que l'Esprit leur donnait de s'exprimer. (Ac 2,1-4)
Pareillement l'Esprit vient au secours
de notre faiblesse; car nous ne savons que demander pour prier comme il faut;
mais l'Esprit lui-même intercède pour nous en des gémissements ineffables, et
Celui qui sonde les coeurs sait quel est le désir de l'Esprit et que son
intercession pour les saints correspond aux vues de Dieu. Et nous savons
qu'avec ceux qui l'aiment, Dieu collabore en tout pour leur bien, avec ceux
qu'il a appelés selon son dessein. (Rm 8, 26-28)
À Jérusalem, l’Esprit Saint descend sur les Juifs de
la diaspora rassemblés pour célébrer l’alliance du Sinaï entre Dieu et Israël.
Ces Juifs venus de « toutes les nations » (Ac 2, 5), vont recevoir l’esprit
sous la forme de « langues de feu » pour proclamer les merveilles de Dieu à
toute la terre. « Le salut vient des Juifs » (Jn 4, 22), c’est pourquoi saint
Luc prend soin de faire partir l’annonce du salut de Jérusalem, la ville
sainte, centre du monde pour les Juifs.
Par le don de l’Esprit Saint, l’Église va grandir petit à petit au rythme des voyages missionnaires et des persécutions. L’Église, « le Christ répandu et communiqué », va se développer par l’annonce de l’Évangile. Les chrétiens, habités par « la langue de feu », symbole de l’Esprit d’amour, vont proposer le salut aux pays du bassin méditerranéen et dans le monde entier.
Par le don de l’Esprit Saint, l’Église va grandir petit à petit au rythme des voyages missionnaires et des persécutions. L’Église, « le Christ répandu et communiqué », va se développer par l’annonce de l’Évangile. Les chrétiens, habités par « la langue de feu », symbole de l’Esprit d’amour, vont proposer le salut aux pays du bassin méditerranéen et dans le monde entier.
La Trinité s’est humanisée dans l’Incarnation de Jésus
et elle continue de s’humaniser au fur et à mesure que le Corps du Christ,
l’Église, se développe par la foi et les sacrements.
L’Assomption de
la Vierge Marie
Oui, désormais toutes les générations me
diront bienheureuse, car le Tout-Puissant a fait pour moi de grandes choses.)
(Lc 1,48-49)
« Alors, puisque l'Église universelle,
en laquelle vit l'Esprit de vérité, cet Esprit qui la dirige infailliblement
pour parfaire la connaissance des vérités révélées, a manifesté de multiples
façons sa foi au cours des siècles, et puisque les évêques du monde entier,
d'un sentiment presque unanime, demandent que soit définie, comme dogme de foi
divine et catholique, la vérité de l'Assomption au ciel de la Bienheureuse
Vierge Marie — vérité qui s'appuie sur les Saintes Lettres et ancrée
profondément dans l'âme des fidèles, approuvée depuis la plus haute antiquité
par le culte de l'Église, en parfait accord avec les autres vérités révélées,
démontrée et expliquée par l'étude, la science et la sagesse des théologiens —
nous pensons que le moment, fixé par le dessein de Dieu dans sa Providence, est
maintenant arrivé où nous devons déclarer solennellement cet insigne privilège
de la Vierge Marie. » (Pie XII – Proclamation du dogme de l’Assomption de
Marie)
La Vierge Marie, la mère de Jésus, la Mère de Dieu,
n’a pas connu la corruption du tombeau. Glorifiée dans son corps et dans son
âme, elle annonce la glorification de toute l’Église. En Marie, nous pouvons
contempler notre propre mystère. Le chrétien comprend le mystère de Dieu et son
propre mystère en regardant la Vierge Marie. Comme dans un miroir très pur nous
voyons en elle l’image de l’Église appelée à devenir l’Épouse du Christ sans
tache ni ride, pure et immaculée, heureuse de partager l’amour de son Époux, le
Christ.
Au Ciel, la Vierge Marie, la toute sainte, intercède
pour son peuple, l’Église et l’humanité, comme le faisaient les reines en
Israël. Cause de notre joie, par sa prière auprès de son Fils Jésus, le seul
médiateur entre Dieu et les hommes, l’humanité reçoit la grâce de la
résurrection.
Au Ciel, la Vierge Marie comme une maquette fait
entrevoir l’avenir de l’Église, la Jérusalem nouvelle, éclairée par la lumière
du Premier-né d’entre les morts.
Le couronnement de la vierge Marie.
Un signe grandiose apparut au ciel: une
Femme! le soleil l'enveloppe, la lune est sous ses pieds et douze étoiles
couronnent sa tête. (Ap 12,1)
« Bien qu'aucun texte canonique n'évoque
directement le couronnement de Marie au Ciel, l'Église a toujours reconnu dans
la "Femme revêtue de soleil et couronnée d'étoiles" du verset 1 du
chapitre 12 de l'Apocalypse, la vierge Marie elle-même. Le Couronnement
de Marie au Ciel est plus particulièrement célébré par l'Église universelle
depuis des siècles, à travers la méditation du cinquième mystère glorieux du
saint Rosaire.
Ainsi, la tradition de l'Église
affirme-t-elle qu'après son Assomption dans le Ciel, la Vierge Marie y a été
accueillie par la Sainte Trinité en Reine du Ciel et de la terre, avec tous les
transports d'un bonheur majestueux exprimé par Dieu Lui-même en même temps que
par toutes les créatures de la Cour céleste assemblées pour Son couronnement
royal. »
Le Jugement dernier.
Au dernier jour, nous serons jugés sur l’amour.
L’amour sera notre passeport pour entrer dans la vie éternelle. Ce n’est pas
celui qui dit « Seigneur, Seigneur ! » qui accédera au Royaume des cieux mais
celui qui aura partagé avec les malades, les faibles, les migrants, les
détenus…
Chaque jour, le Christ nous donne rendez-vous en la personne du pauvre. La vie éternelle est déjà commencée pour l’homme qui élève son âme vers Dieu et qui se penche vers son prochain.
Chaque jour, le Christ nous donne rendez-vous en la personne du pauvre. La vie éternelle est déjà commencée pour l’homme qui élève son âme vers Dieu et qui se penche vers son prochain.
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