jeudi 22 novembre 2018

Les Mystères du Rosaire (et leurs fruits)


Les Mystères du Rosaire (et leurs fruits)

Mystères joyeux
· l'Annociation, fruit du mystère : l'humilité
· le visitation, fruit du mystère : la charité fraternelle
· la nativité, fruit du mystère : l'esprit de pauvreté
· la présentation de l'Enfant Jésus au temple, fruit du mystère : l'obéissance et la pureté
· le recouvrement de l'Enfant Jésus au temple, fruit du mystère : la grâce de ne jamais perdre Jésus et de toujours le rechercher

 Mystères lumineux
· Le baptême du Christ, fruit du mystère : l'état de grâce
· Les noces de Cana, fruit du mystère : la confiance en la volonté de Dieu
· L'annonce du Royaume de Dieu, fruit du mystère : la conversion intérieure, la sainteté
· La Transfiguration, fruit du mystère : la contemplation
· L'institution de l'Eucharistie, fruit du mystère : la pratique des sacrements

Mystères douloureux
· l'agonie de Jésus au Jardin des oliviers, fruit du mystère : la contrition, c'est-à-dire le regret de nos péchés
· la flagellation, fruit du mystère : la mortification de notre corps et de nos sens
· le couronnement d'épines, fruit du mystère : la mortification de notre esprit et de nos pensées
· le portement de croix, fruit du mystère : la patience dans les épreuves
· la mort de Notre Seigneur Jésus-Christ sur la croix, fruit du mystère : un plus grand amour pour Jésus qui est mort pour nous sauver

Mystères glorieux
· la Résurrection, fruit du mystère : la foi
· l'Ascencion, fruit du mystère : l'espérance et le désir du Ciel
· la Pentecôte, fruit du mystère : la descente du Saint-Esprit dans nos âmes
· l'Assomption, fruit du mystère : la grâce d'une bonne mort
· le couronnement de la Très Sainte Vierge Marie au Ciel, fruit du mystère : une plus grande dévotion en Marie toute puissante


lundi 22 janvier 2018

20 mystères et textes


Méditation des Mystères du Rosaire
http://prieres-catholiques.blogspot.fr/2013/08/le-rosaire-medite-avec-la-bible.html 

Mystères joyeux

1/     L’Annonciation

Le sixième mois, l'ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, du nom de Nazareth, à une vierge fiancée à un homme du nom de Joseph, de la maison de David ; et le nom de la vierge était Marie. Il entra et lui dit : "Réjouis-toi, comblée de grâce, le Seigneur est avec toi." A cette parole elle fut toute troublée, et elle se demandait ce que signifiait cette salutation. Et l'ange lui dit : "Sois sans crainte, Marie ; car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu concevras dans ton sein et enfanteras un fils, et tu l'appelleras du nom de Jésus. Il sera grand, et sera appelé Fils du Très-Haut. Le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son père ; il régnera sur la maison de Jacob pour les siècles et son règne n'aura pas de fin." Mais Marie dit à l'ange : "Comment cela sera-t-il, puisque je ne connais pas d'homme ?" L'ange lui répondit : "L'Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c'est pourquoi l'être saint qui naîtra sera appelé Fils de Dieu. Et voici qu'Élisabeth, ta parente, vient, elle aussi, de concevoir un fils dans sa vieillesse, et elle en est à son sixième mois, elle qu'on appelait la stérile ; car rien n'est impossible à Dieu." Marie dit alors : "Je suis la servante du Seigneur ; qu'il m'advienne selon ta parole !" Et l'ange la quitta. (Lc 1,26-38)

Accepter humblement la volonté de Dieu ; humilité
L’ange Gabriel annonce à Marie : « Voici que tu concevras dans ton sein et enfanteras un fils, et tu l’appelleras du nom de Jésus » (Lc 1, 31). Jésus veut dire « Dieu sauve ». Le salut s’accomplit par l’Incarnation. Pour sauver l’homme Dieu se fait homme. Le corps humain et non le Temple de Jérusalem devient la demeure de Dieu parmi les hommes.
La Vierge Marie devient « le buisson ardent » car en elle brûle sans se consumer la flamme de l’amour divin. En Jésus « habite corporellement toute la Plénitude de la Divinité » (Col 2, 9). Comme Jacob à Béthel, nous pouvons nous exclamer : « Dieu est en ce lieu et je ne le savais pas ! » (Gn 28, 16).
Qu’avons-nous en commun avec Dieu ? La vie ? L’amour ? La raison ? L’image et la ressemblance ? Nous avons en commun avec Dieu l’humanité. L’une des trois personnes de la Trinité, le Fils, est homme. C’est cette humanité commune à Dieu et à chacun qui fonde la dignité sacrée de la personne, le dialogue des religions et les droits humains.


La Visitation. 

En ces jours-là, Marie partit et se rendit en hâte vers la région montagneuse, dans une ville de Juda. Elle entra chez Zacharie et salua Élisabeth. Et il advint, dès qu'Élisabeth eut entendu la salutation de Marie, que l'enfant tressaillit dans son sein et Élisabeth fut remplie d'Esprit Saint. Alors elle poussa un grand cri et dit : "Bénie es-tu entre les femmes, et béni le fruit de ton sein ! Et comment m'est-il donné que vienne à moi la mère de mon Seigneur ? Car, vois-tu, dès l'instant où ta salutation a frappé mes oreilles, l'enfant a tressailli d'allégresse en mon sein. Oui, bienheureuse celle qui a cru en l'accomplissement de ce qui lui a été dit de la part du Seigneur !" (Lc 1,39-45)

Servir et aimer son prochain : charité envers son prochain

« Le Seigneur a renversé les potentats de leurs trônes et élevé les humbles » (Lc 1, 52), prie Marie dans le Magnificat en rencontrant sa cousine Élisabeth. Dieu enrichit l’humanité par la pauvreté de son Fils Jésus. Loin de dominer les hommes par sa force, le Fils de Dieu s’humilie lui-même en devenant fragile comme nous. Son corps humain connaît la faim, la soif, la fatigue, la souffrance… Par son abaissement, il exalte les humiliés qui comptent sur Dieu. Mystère paradoxal qui nous renvoie à Pâques où le Crucifié répand la Gloire de Dieu.


La naissance de Jésus.

Or, il advint, en ces jours-là, que parut un édit de César Auguste, ordonnant le recensement de tout le monde habité. Ce recensement, le premier, eut lieu pendant que Quirinius était gouverneur de Syrie. Et tous allaient se faire recenser, chacun dans sa ville. Joseph aussi monta de Galilée, de la ville de Nazareth, en Judée, à la ville de David, qui s'appelle Bethléem, - parce qu'il était de la maison et de la lignée de David - afin de se faire recenser avec Marie, sa fiancée, qui était enceinte. Or il advint, comme ils étaient là, que les jours furent accomplis où elle devait enfanter. Elle enfanta son fils premier-né, l'enveloppa de langes et le coucha dans une crèche, parce qu'ils manquaient de place dans la salle. (Lc 2,1-7)

Le détachement des biens de ce monde, être joyeux dans la pauvreté évangélique
À Bethléem, Jésus est né dans une crèche. Certains historiens évoquent plutôt une grotte. Une étable n’est jamais un endroit propre et bien éclairé. Notre cœur non plus n’est pas limpide et pourtant Jésus vient y naître par la foi. La naissance de chaque enfant de ce monde n’est jamais très propre. Nous naissons dans le sang et les larmes. Il en va de même de notre naissance à la vie de Dieu qui passe par la recherche de Dieu, le péché et le repentir dans la lumière de la grâce.


La Présentation de Jésus au Temple et la purification de la Vierge Marie 


Lorsque furent accomplis les jours pour leur purification, selon la loi de Moïse, ils l'emmenèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur, selon qu'il est écrit dans la Loi du Seigneur : Tout garçon premier-né sera consacré au Seigneur, et pour offrir en sacrifice, suivant ce qui est dit dans la Loi du Seigneur, un couple de tourterelles ou deux jeunes colombes.
Et voici qu'il y avait à Jérusalem un homme du nom de Syméon. Cet homme était juste et pieux ; il attendait la consolation d'Israël et l'Esprit Saint reposait sur lui. Et il avait été divinement averti par l'Esprit Saint qu'il ne verrait pas la mort avant d'avoir vu le Christ du Seigneur. Il vint donc au Temple, poussé par l'Esprit, et quand les parents apportèrent le petit enfant Jésus pour accomplir les prescriptions de la Loi à son égard, 28 il le reçut dans ses bras, bénit Dieu et dit :
"Maintenant, Souverain Maître, tu peux, selon ta parole, laisser ton serviteur s'en aller en paix ; car mes yeux ont vu ton salut, que tu as préparé à la face de tous les peuples, lumière pour éclairer les nations et gloire de ton peuple Israël." (Lc 2,22-32)

L’obéissance ; la pureté du corps, du cœur et de l’esprit
Par trois fois, saint Luc précise l’action du Saint-Esprit dans la démarche de Syméon qui accueille l’enfant Jésus dans ses bras. L’Esprit Saint repose sur lui. L’Esprit Saint l’avertit. L’Esprit Saint le pousse intérieurement à se rendre au Temple.
La vie spirituelle n’est rien d’autre que la vie dans l’Esprit Saint. C’est lui le grand protagoniste de nos journées et de nos victoires spirituelles contre l’esprit du mal. Viens Esprit Saint !


Le Recouvrement de Jésus au Temple.


Ses parents se rendaient chaque année a Jérusalem pour la fête de la Pâque. Et lorsqu'il eut douze ans, ils y montèrent, comme c'était la coutume pour la fête. Une fois les jours écoulés, alors qu'ils s'en retournaient, l'enfant Jésus resta à Jérusalem à l'insu de ses parents. Le croyant dans la caravane, ils firent une journée de chemin, puis ils se mirent à le rechercher parmi leurs parents et connaissances. Ne l'ayant pas trouvé, ils revinrent, toujours à sa recherche, à Jérusalem. Et il advint, au bout de trois jours, qu'ils le trouvèrent dans le Temple, assis au milieu des docteurs, les écoutant e les interrogeant ; et tous ceux qui l'entendaient étaient stupéfaits de son intelligence et de ses réponses. A sa vue, ils furent saisis d'émotion, et sa mère lui dit : "Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ? Vois ! ton père et moi, nous te cherchons, angoissés." Et il leur dit : "Pourquoi donc me cherchiez-vous ? Ne saviez-vous pas que je dois être dans la maison de mon Père ?" Mais eux ne comprirent pas la parole qu'il venait de leur dire.) (Lc 2,41-50)


Saint Luc évangéliste souligne que ni Marie ni Joseph n’ont compris la parole de Jésus : « Ne saviez-vous pas que je dois être dans la maison de mon Père ? » (Lc 2, 49). Comme chaque chrétien, Marie et Joseph ont vécu dans la foi et de la foi. Ils ont commencé chaque journée sans connaître ce qu’ils allaient vivre mais ils savaient avec qui ils marchaient. Une autre appellation du Messie, l’Emmanuel, « Dieu avec nous », donne la clé nécessaire pour croire. Nous ne sommes pas seuls dans le cosmos. Le Sauveur fait route avec nous. Croire, c’est marcher avec Jésus.
Quant à Marie, « elle garde fidèlement toutes ces choses dans son cœur » (Lc 2, 51). C’est dans le cœur de Marie qu’est née la prière du Rosaire. C’est dans le cœur de Marie que chaque disciple de Jésus trouve accueil et consolation : « Voici ta mère » (Jn 19,27).
 




Mystères lumineux


Le baptême de Jésus.


Alors Jésus arrive de la Galilée au Jourdain, vers Jean, pour être baptisé par lui. Celui-ci l'en détournait, en disant : "C'est moi qui ai besoin d'être baptisé par toi, et toi, tu viens à moi !" Mais Jésus lui répondit : "Laisse faire pour l’instant : car c'est ainsi qu'il nous convient d'accomplir toute justice." Alors il le laisse faire. Ayant été baptisé, Jésus aussitôt remonta de l’eau ; et voici que les cieux s’ouvrirent : il vit l'Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui. Et voici qu'une voix venue des cieux disait : "Celui-ci est mon Fils bien-aimé, qui a toute ma faveur." (Mt 3,13-17)

« Tu es mon fils ; moi, aujourd’hui, je t’ai engendré » (Lc 3, 22). Ces paroles de Dieu le Père résonnent dans le ciel. Ce sont les paroles du Psaume deuxième (Ps 2,7) qui parlent de l’adoption filiale du Roi-Messie. Entouré de pécheurs, en prière, plongé dans les eaux du Jourdain, Jésus reçoit l’Esprit Saint sous la forme d’une colombe. Messie, en hébreu, et Christ, en grec, sont des mots synonymes qui veulent dire « oint ». Jésus n’a pas été oint d’huile comme les rois en Israël. Il a été oint de l’Esprit Saint. Sur lui a ruisselé en plénitude l’Esprit Saint.
Le chrétien est aussi un autre Christ, oint de l’Esprit de Jésus. Le baptême chrétien représente une nouvelle naissance de l’eau et de l’Esprit.

Les noces de Cana.


Le troisième jour, il y eut des noces à Cana de Galilée, et la mère de Jésus y était. Jésus aussi fut invité à ces noces, ainsi que ses disciples. Et ils n'avaient pas de vin, car le vin des noces était épuisé. La mère de Jésus lui dit: "Ils n'ont pas de vin." Jésus lui dit: "Que me veux-tu, femme? Mon heure n'est pas encore arrivée." Sa mère dit aux servants: "Tout ce qu'il vous dira, faites-le." Or il y avait là six jarres de pierre, destinées aux purifications des Juifs, et contenant chacune deux ou trois mesures. Jésus leur dit: "Remplissez d'eau ces jarres." Ils les remplirent jusqu'au bord. Il leur dit: "Puisez maintenant et portez-en au maître du repas." Ils lui en portèrent. Lorsque le maître du repas eut goûté l'eau devenue vin - et il ne savait pas d'où il venait, tandis que les servants le savaient, eux qui avaient puisé l'eau - le maître du repas appelle le marié et lui dit: "Tout homme sert d'abord le bon vin et, quand les gens sont ivres, le moins bon. Toi, tu as gardé le bon vin jusqu'à présent!" Cela, Jésus en fit le commencement des signes à Cana de Galilée et il manifesta sa gloire et ses disciples crurent en lui.) (Jn 2,1-11)

Marie, la mère de Jésus, n’a pas une foi éthérée. Pour elle, croire c’est faire la volonté de Dieu qui consiste à accueillir Jésus l’Envoyé du Père et à aimer comme il aime. C’est pourquoi, à Cana, Marie dit aux servants : « Tout ce qu’il vous dira, faites-le » (Jn 2, 5). Ce n’est pas en récitant des prières que l’homme entre dans le Royaume des cieux mais en accomplissant la volonté de Dieu. Marie construit sur le roc car elle garde la parole de Jésus dans son cœur et la met en pratique. Ce qui n’est pas bien ne dure pas. L’expérience nous le prouve. Marie demeure vivante et heureuse car elle vit de manière unifiée. En elle, la pensée, le cœur, la parole et l’action ne font qu’un. Aussi Jésus accomplit-il des miracles à sa prière respectueuse : « Ils n’ont pas de vin ». Marie ne dit pas : « change l’eau en vin ». Elle présente les besoins des nouveaux époux qu’elle perçoit de son regard pénétrant tout en laissant à son fils la liberté d’agir selon la pensée de Dieu. Et Jésus manifeste sa gloire.


L'Annonce du Royaume de Dieu.

Après que Jean eut été livré, Jésus vint en Galilée, proclamant l'Évangile de Dieu et disant: "Le temps est accompli et le Royaume de Dieu est tout proche: repentez-vous et croyez à l'Évangile." (Mc 1,14-15)
Dès lors Jésus se mit à prêcher et à dire: "Repentez-vous, car le Royaume des Cieux est tout proche." (Mt 4,17)
Il parcourait toute la Galilée, enseignant dans leurs synagogues, proclamant la Bonne Nouvelle du Royaume et guérissant toute maladie et toute langueur parmi le peuple. Sa renommée gagna toute la Syrie, et on lui présenta tous les malades atteints de divers maux et tourments, des démoniaques, des lunatiques, des paralytiques, et il les guérit. Des foules nombreuses se mirent à le suivre, de la Galilée, de la Décapole, de Jérusalem, de la Judée et de la Transjordane. (Mt 4,23-25)

 Dans la synagogue de sa ville, Jésus lit un beau passage du prophète Isaïe : « L’Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu’il m’a consacré par l’onction, pour porter la bonne nouvelle aux pauvres » (Is 61, 1). En refermant le rouleau dont les dimensions prouvent l’importance de la synagogue de Nazareth, Jésus déclare : « Aujourd’hui s’accomplit à vos oreilles ce passage de l’Écriture » (Lc 4, 21). En Jésus les prophéties de l’Ancien Testament trouvent leur réalisation et leur plénitude.
Aujourd’hui, chaque fois que la Parole de Dieu est annoncée et expliquée, particulièrement au cours de la liturgie, nous pouvons dire avec Jésus : « Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture ». L’homélie à la messe actualise la prédication évangélique. Le prêtre continue l’œuvre du salut en prêchant l’Évangile et en le commentant de manière à mettre en lumière l’action de Dieu au cœur de l’Église et de l’humanité. Il en va de même pour le témoignage apostolique des baptisés qui annoncent par l’exemple et l’interprétation fidèle des Écritures le mystère de Jésus.




Or il advint, environ huit jours après ces paroles, que, prenant avec lui Pierre, Jean et Jacques, il gravit la montagne pour prier. Et il advint, comme il priait, que l'aspect de son visage devint autre, et son vêtement, d'une blancheur fulgurante. Et voici que deux hommes s'entretenaient avec lui: c'étaient Moïse et Élie qui, apparus en gloire, parlaient de son départ, qu'il allait accomplir à Jérusalem. Pierre et ses compagnons étaient accablés de sommeil. S'étant bien réveillés, ils virent sa gloire et les deux hommes qui se tenaient avec lui. Et il advint, comme ceux-ci se séparaient de lui, que Pierre dit à Jésus: "Maître, il est heureux que nous soyons ici; faisons donc trois tentes, une pour toi, une pour Moïse et une pour Élie": il ne savait ce qu'il disait. Et pendant qu'il disait cela, survint une nuée qui les prenait sous son ombre et ils furent saisis de peur en entrant dans la nuée. Et une voix partit de la nuée, qui disait: "Celui-ci est mon Fils, l'Élu, écoutez-le." (Lc 9,28-35)

Sur le mont Thabor, les apôtres Pierre, Jacques et Jean sont heureux. Ils sont envahis par le bonheur de la prière qui unit à Dieu. La lumière du Christ qui fait resplendir ses vêtements leur montre la face divine et cachée de leur maître. La présence de Moïse et d’Élie annoncent l’exode, c’est-à-dire « le départ » prochain de Jésus vers son Père. La voix du Père oriente les yeux et le cœur des disciples vers l’alpha et l’oméga, le centre et la clé de l’histoire du monde : « Celui-ci est mon Fils, l’Élu, écoutez-le » (Lc 9, 35).
Pourquoi ne pas partager nos moments heureux vécus dans la foi et la prière alors que nous nous plaignons souvent du silence de Dieu ?
La Cène


Le Seigneur Jésus, la nuit où il était livré, prit du pain et, après avoir rendu grâce, le rompit et dit : "Ceci est mon corps, qui est pour vous ; faites ceci en mémoire de moi." De même, après le repas, il prit la coupe, en disant : "Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang ; chaque fois que vous en boirez, faites-le en mémoire de moi." Chaque fois en effet que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu'à ce qu'il vienne.
Ainsi donc, quiconque mange le pain ou boit la coupe du Seigneur indignement aura à répondre du corps et du sang du Seigneur.
Que chacun donc s'éprouve soi-même, et qu'ainsi il mange de ce pain et boive de cette coupe ; car celui qui mange et boit, mange et boit sa propre condamnation, s'il ne discerne le Corps. (1Co, 11,23-29)

Lors de la célébration de la dernière Cène, Jésus manifeste le sens de sa mort. Il va donner sa vie pour le salut des hommes. La mort, instant d’anéantissement, est en réalité le moment le plus sublime de la vie de Jésus : offrande absolue de son corps et de son sang dans l’amour pour la rémission des péchés. L’amour parfait efface la mort engendrée par le refus de croire et d’aimer.
La véritable mort se trouve dans le péché. Le pardon de Jésus représente la résurrection de l’âme offerte à tout homme.
L’Eucharistiesacrement de l’amour de Dieu, efface le péché : « Voici l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde ».
Les mourants communient au Corps du Christ, viatique, pain pour la traversée de la mort, qui nous fait partager sa résurrection d’entre les morts.


 
Mystères douloureux

Gethsémani.


Alors Jésus parvient avec eux à un domaine appelé Gethsémani, et il dit aux disciples: "Restez ici, tandis que je m'en irai prier là-bas." Et prenant avec lui Pierre et les deux fils de Zébédée, il commença à ressentir tristesse et angoisse. Alors il leur dit: "Mon âme est triste à en mourir, demeurez ici et veillez avec moi." Étant allé un peu plus loin, il tomba face contre terre en faisant cette prière: "Mon Père, s'il est possible, que cette coupe passe loin de moi! Cependant, non pas comme je veux, mais comme tu veux." Il vient vers les disciples et les trouve en train de dormir; et il dit à Pierre: "Ainsi, vous n'avez pas eu la force de veiller une heure avec moi! Veillez et priez pour ne pas entrer en tentation: l'esprit est ardent, mais la chair est faible." A nouveau, pour la deuxième fois, il s'en alla prier: "Mon Père, dit-il, si cette coupe ne peut passer sans que je la boive, que ta volonté soit faite!" Puis il vint et les trouva à nouveau en train de dormir; car leurs yeux étaient appesantis. Il les laissa et s'en alla de nouveau prier une troisième fois, répétant les mêmes paroles. Alors il vient vers les disciples et leur dit: "Désormais vous pouvez dormir et vous reposer: voici toute proche l'heure où le Fils de l'homme va être livré aux mains des pécheurs. Levez-vous! Allons! Voici tout proche celui qui me livre." (Mt 26,36-46)
« Abba (Père) ! Tout t’est possible : éloigne de moi cette coupe ; pourtant pas ce que je veux mais ce que tu veux ! » (Mc 14, 36). À la veille de sa crucifixion, Jésus prie son Père avec les mots de sa langue maternelle, l’araméen. Abba veut dire « papa ». Aucun Juif n’avait osé appeler Dieu « papa ». Ce mot affectueux manifeste l’union intime et filiale de Jésus avec Dieu le Père. Le Saint-Esprit répandu dans les cœurs des baptisés prie aussi « Abba ». La prière de Jésus passe par l’Esprit Saint dans le cœur de ses disciples. Ce n’est pas l’homme qui prie mais l’Esprit qui prie en lui. C’est pourquoi le grand mystique dominicain de l’École rhénane du XIVe siècle, maître Eckhart enseignait : « Nous ne prions pas, nous sommes priés ».


La flagellation.

Ayant convoqué les grands prêtres, les chefs et le peuple, Pilate leur dit : "Vous m'avez présenté cet homme comme détournant le peuple, et voici que moi je l'ai interrogé devant vous, et je n'ai trouvé en cet homme aucun motif de condamnation pour ce dont vous l'accusez. Hérode non plus d'ailleurs, puisqu'il l'a renvoyé devant nous. Vous le voyez; cet homme n'a rien fait qui mérite la mort. Je le relâcherai donc, après l'avoir châtié." (Lc 23,13-16)
Pilate prit alors Jésus et le fit flageller. (Jn 19,1)

Le Fils de Dieu, le Saint, est fouetté par des soldats qui se moquent de lui. Supplice cruel qui fait resplendir l’amour infini du Christ célébré dans l’Eucharistie : « Le sang versé pour la multitude en rémission des péchés ». Ce n’est pas la souffrance qui sauve mais l’amour qui se dévoile dans l’épreuve. Jésus n’est pas un prophète illuminé ni un révolutionnaire raté. Il donne sa vie librement pour la rémission des péchés. En regardant Jésus, victime d’un procès truqué, nous comprenons la grandeur de Dieu et notre bassesse humaine. Le corps tuméfié du Serviteur souffrant frappe notre conscience, souvent insensible voire anesthésiée. Il ne s’agit pas de plaindre le condamné à mort mais de se remettre en cause dans une démarche de conversion de mentalité et de mœurs.


Le couronnement d’épines


Les soldats, tressant une couronne avec des épines, la lui posèrent sur la tête, et ils le revêtirent d'un manteau de pourpre; et ils s'avançaient vers lui et disaient: "Salut, roi des Juifs!" Et ils lui donnaient des coups. (Jn 19,2-3)
Et ils lui frappaient la tête avec un roseau et ils lui crachaient dessus, et ils ployaient le genou devant lui pour lui rendre hommage. Puis, quand ils se furent moqués de lui, ils lui ôtèrent la pourpre et lui remirent ses vêtements. (Mc 15,19-20)

L’ange Gabriel avait annoncé à Marie que son fils Jésus allait recevoir le trône de David, son père : « Il régnera sur la maison de Jacob pour les siècles et son règne n’aura pas de fin » (Lc 1, 33). Le voici maintenant ridiculisé par des étrangers qui l’ont revêtu d’une couronne d’épines et le frappent avec un roseau pour enfoncer les pointes du buisson dans son cerveau. Cependant, Jésus n’a pas l’idée du mal. En son cœur, point de vengeance.

Le portement de la croix. 


Et Pilate prononça qu'il fût fait droit à leur demande. Il relâcha celui qui avait été jeté en prison pour sédition et meurtre, celui qu'ils réclamaient. Quant à Jésus, il le livra à leur bon plaisir. Quand ils l'emmenèrent, ils mirent la main sur un certain Simon de Cyrène qui revenait des champs, et le chargèrent de la croix pour la porter derrière Jésus. (Lc 23,23-25
Ils prirent donc Jésus. Et il sortit, portant sa croix, et vint au lieu dit du Crâne — ce qui se dit en hébreu Golgotha. (Jn 19,16-18)
Une grande masse du peuple le suivait, ainsi que des femmes qui se frappaient la poitrine et se lamentaient sur lui. Mais, se retournant vers elles, Jésus dit: "Filles de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi! pleurez plutôt sur vous-mêmes et sur vos enfants! Car voici venir des jours où l'on dira: Heureuses les femmes stériles, les entrailles qui n'ont pas enfanté, et les seins qui n'ont pas nourri!  Alors on se mettra à dire aux montagnes: Tombez sur nous! et aux collines: Couvrez-nous!Car si l'on traite ainsi le bois vert, qu'adviendra-t-il du sec?" On emmenait encore deux malfaiteurs pour être exécutés avec lui. Lorsqu'ils furent arrivés au lieu (Lc 26,26), ils le crucifièrent. (Jn 19,18)

Sur le chemin du Calvaire un homme, Simon de Cyrène, aide un autre homme, Jésus. Au début c’est par devoir. Les soldats romains voyant le condamné ployer sous le poids de la croix ont demandé à Simon qui revenait des champs, fatigué après une journée de travail, de porter la croix. « Pas de chance ! », a-t-il probablement murmuré dans son esprit. Pourtant au fur et à mesure qu’il partage le poids de la croix avec le prophète de Nazareth, Simon découvre un mystère qui le bouleverse et le rend même heureux. Au contact avec Jésus, alors qu’il peine à soulever le bois, Simon sent monter en lui la grâce. Il est en train d’aider le Fils de Dieu lui-même. Jamais Dieu n’a été aussi proche que sur le Calvaire en partageant la souffrance d’un condamné à mort, Jésus.
Ce que nous faisons aux malades, aux prisonniers, aux étrangers, aux affamés, c’est à Jésus lui-même que nous le faisons.


La mort de Jésus en croix.


Puis ils le crucifient et se partagent ses vêtements en tirant au sort ce qui reviendrait à chacun.  25 C'était la troisième heure quand ils le crucifièrent. L'inscription qui indiquait le motif de sa condamnation était libellée : "Le roi des Juifs." Et avec lui ils crucifient deux brigands, l'un à sa droite, l'autre à sa gauche.
Les passants l'injuriaient en hochant la tête et disant : "Hé! toi qui détruis le Sanctuaire et le rebâtis en trois jours, sauve-toi toi-même en descendant de la croix!" Pareillement les grands prêtres se gaussaient entre eux avec les scribes et disaient : "Il en a sauvé d'autres et il ne peut se sauver lui-même! Que le Christ, le Roi d'Israël, descende maintenant de la croix, pour que nous voyions et que nous croyions!" Même ceux qui étaient crucifiés avec lui l'outrageaient. (Mc 15,24-32)
Après quoi, sachant que désormais tout était achevé pour que l'Écriture fût parfaitement accomplie, Jésus dit—: "J'ai soif." Un vase était là, rempli de vinaigre. On mit autour d'une branche d'hysope une éponge imbibée de vinaigre et on l'approcha de sa bouche. Quand il eut pris le vinaigre, Jésus dit: "C'est achevé" et, inclinant la tête, il rendit l'esprit. (Jn 19,28-30)

Sur la croix, Jésus crie. Moulu par la souffrance, il n’arrive pas à respirer. Cloué au bois, son corps sent la mort s’approcher. Il se sent même abandonné par son Père : « Éli, Éli, lema sabachtani ? », c’est-à-dire « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » (Mt 27, 46). Au moment où son être va subir la déchirure de la mort, Jésus hurle dans une horrible solitude à la recherche du Père. Judas l’a trahi. Pierre l’a renié. Les chefs des prêtres, les anciens et les scribes, hommes religieux de son peuple, l’ont condamné pour blasphème et imposture. Triste et abandonné, Jésus ne sent pas la présence de son Père. Mais sa confiance en lui demeure intacte, pure, parfaite : « Père, en tes mains je remets mon esprit » (Lc 23,46).
Au pied de la croix les badauds pensent qu’il appelle Élie, le prophète. Parlant araméen, leur connaissance de l’hébreu semble rudimentaire au point de confondre les mots. Mais Jésus ne se tourne pas vers un prophète si grand soit-il mais vers son Père qui l’a envoyé pour une mission : « Tout est accompli » (Jn 19, 30). Il ne dit pas « tout est fini » mais tout est accompli dans le don absolu de lui-même pour le salut des hommes. 


 
Mystères glorieux

La Résurrection. 


Après le jour du sabbat, comme le premier jour de la semaine commençait à poindre, Marie de Magdala et l'autre Marie vinrent visiter le sépulcre. Et voilà qu'il se fit un grand tremblement de terre: l'Ange du Seigneur descendit du ciel et vint rouler la pierre, sur laquelle il s'assit. Il avait l'aspect de l'éclair, et sa robe était blanche comme neige. A sa vue, les gardes tressaillirent d'effroi et devinrent comme morts. Mais l'ange prit la parole et dit aux femmes: "Ne craignez point, vous: je sais bien que vous cherchez Jésus, le Crucifié. Il n'est pas ici, car il est ressuscité comme il l'avait dit. Venez voir le lieu où il gisait, et vite allez dire à ses disciples: "Il est ressuscité d'entre les morts, et voilà qu'il vous précède en Galilée; c'est là que vous le verrez." Voilà, je vous l'ai dit." (Mt 28,1-7)

Ressuscité d’entre les morts, Jésus n’apparaît pas à Pilate ni aux grands-prêtres mais uniquement à ses disciples. Sans tambour ni trompettes, sans tonnerre ni éclairs, dans la discrétion des rencontres personnelles, Jésus se manifeste aux apôtres. Il communique avec eux à travers les plaies de sa Passion : les saints stigmates de ses mains et de ses pieds. Thomas, l’incrédule, celui qui veut toucher pour croire, est invité à mettre sa main dans le côté transpercé du Sauveur.
Notre Dieu est discret. C’est au quotidien qu’il vient à notre rencontre non pas en dehors des souffrances mais dans la douleur qu’il a expérimentée dans sa propre chair.

L’Ascension

À ces mots, sous leurs regards, il s'éleva, et une nuée le déroba à leurs yeux. Et comme ils étaient là, les yeux fixés au ciel pendant qu'il s'en allait, voici que deux hommes vêtus de blanc se trouvèrent à leurs côtés; ils leur dirent: "Hommes de Galilée, pourquoi restez-vous ainsi à regarder le ciel? Ce Jésus qui, d'auprès de vous, a été enlevé au ciel viendra comme cela, de la même manière que vous l'avez vu s'en aller vers le ciel." (Ac 1,9-11)
Oui, j'en ai l'assurance, ni mort ni vie, ni anges ni principautés, ni présent ni avenir, ni puissances, ni hauteur ni profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu manifesté dans le Christ Jésus notre Seigneur. (Rm 8,38-39)

Le mystère de l’Ascension inspire les peintres d’icônes. Quarante jours après sa résurrection, le Carême de la joie, Jésus monte au Ciel glorifié dans son corps et dans son âme. La glorification du corps de Jésus à la droite de Dieu le Père représente le but et l’accomplissement de la vocation de l’homme à partager la vie de Dieu.
Le corps humain atteint par la maladie et la mort atteindra aussi la résurrection dans le Christ. Jésus, le Fils de Dieu, est descendu du Ciel pour que nous y montions. Il a pris notre nature mortelle pour nous rendre participants de son immortalité. Il a connu l’écartèlement de l’âme et de la chair dans sa mort pour unifier notre chair et notre âme dans la résurrection. Il a goûté l’amertume de l’isolement dans la Passion et dans la mort, pour nous associer à jamais à la vie de son Père et de nos frères dans la communion des saints bienheureuse jusqu’au point de former « un seul corps et un seul esprit dans le Christ » (Prière eucharistique III).
Monté au Ciel, Jésus nous prépare une place pour que là où il est nous soyons aussi avec lui.

La Pentecôte 

Le jour de la Pentecôte étant arrivé, ils se trouvaient tous ensemble dans un même lieu, quand, tout à coup, vint du ciel un bruit tel que celui d'un violent coup de vent, qui remplit toute la maison où ils se tenaient. Ils virent apparaître des langues qu'on eût dites de feu; elles se partageaient, et il s'en posa une sur chacun d'eux. Tous furent alors remplis de l'Esprit Saint et commencèrent à parler en d'autres langues, selon que l'Esprit leur donnait de s'exprimer. (Ac 2,1-4)
Pareillement l'Esprit vient au secours de notre faiblesse; car nous ne savons que demander pour prier comme il faut; mais l'Esprit lui-même intercède pour nous en des gémissements ineffables, et Celui qui sonde les coeurs sait quel est le désir de l'Esprit et que son intercession pour les saints correspond aux vues de Dieu. Et nous savons qu'avec ceux qui l'aiment, Dieu collabore en tout pour leur bien, avec ceux qu'il a appelés selon son dessein. (Rm 8, 26-28)

À Jérusalem, l’Esprit Saint descend sur les Juifs de la diaspora rassemblés pour célébrer l’alliance du Sinaï entre Dieu et Israël. Ces Juifs venus de « toutes les nations » (Ac 2, 5), vont recevoir l’esprit sous la forme de « langues de feu » pour proclamer les merveilles de Dieu à toute la terre. « Le salut vient des Juifs » (Jn 4, 22), c’est pourquoi saint Luc prend soin de faire partir l’annonce du salut de Jérusalem, la ville sainte, centre du monde pour les Juifs.
Par le don de l’Esprit Saint, l’Église va grandir petit à petit au rythme des voyages missionnaires et des persécutions. L’Église, « le Christ répandu et communiqué », va se développer par l’annonce de l’Évangile. Les chrétiens, habités par « la langue de feu », symbole de l’Esprit d’amour, vont proposer le salut aux pays du bassin méditerranéen et dans le monde entier.
La Trinité s’est humanisée dans l’Incarnation de Jésus et elle continue de s’humaniser au fur et à mesure que le Corps du Christ, l’Église, se développe par la foi et les sacrements.

L’Assomption de la Vierge Marie

Oui, désormais toutes les générations me diront bienheureuse, car le Tout-Puissant a fait pour moi de grandes choses.) (Lc 1,48-49)
« Alors, puisque l'Église universelle, en laquelle vit l'Esprit de vérité, cet Esprit qui la dirige infailliblement pour parfaire la connaissance des vérités révélées, a manifesté de multiples façons sa foi au cours des siècles, et puisque les évêques du monde entier, d'un sentiment presque unanime, demandent que soit définie, comme dogme de foi divine et catholique, la vérité de l'Assomption au ciel de la Bienheureuse Vierge Marie — vérité qui s'appuie sur les Saintes Lettres et ancrée profondément dans l'âme des fidèles, approuvée depuis la plus haute antiquité par le culte de l'Église, en parfait accord avec les autres vérités révélées, démontrée et expliquée par l'étude, la science et la sagesse des théologiens — nous pensons que le moment, fixé par le dessein de Dieu dans sa Providence, est maintenant arrivé où nous devons déclarer solennellement cet insigne privilège de la Vierge Marie. » (Pie XII – Proclamation du dogme de l’Assomption de Marie)

La Vierge Marie, la mère de Jésus, la Mère de Dieu, n’a pas connu la corruption du tombeau. Glorifiée dans son corps et dans son âme, elle annonce la glorification de toute l’Église. En Marie, nous pouvons contempler notre propre mystère. Le chrétien comprend le mystère de Dieu et son propre mystère en regardant la Vierge Marie. Comme dans un miroir très pur nous voyons en elle l’image de l’Église appelée à devenir l’Épouse du Christ sans tache ni ride, pure et immaculée, heureuse de partager l’amour de son Époux, le Christ.
Au Ciel, la Vierge Marie, la toute sainte, intercède pour son peuple, l’Église et l’humanité, comme le faisaient les reines en Israël. Cause de notre joie, par sa prière auprès de son Fils Jésus, le seul médiateur entre Dieu et les hommes, l’humanité reçoit la grâce de la résurrection.
Au Ciel, la Vierge Marie comme une maquette fait entrevoir l’avenir de l’Église, la Jérusalem nouvelle, éclairée par la lumière du Premier-né d’entre les morts.

Le couronnement de la vierge Marie.

Un signe grandiose apparut au ciel: une Femme! le soleil l'enveloppe, la lune est sous ses pieds et douze étoiles couronnent sa tête. (Ap 12,1)
« Bien qu'aucun texte canonique n'évoque directement le couronnement de Marie au Ciel, l'Église a toujours reconnu dans la "Femme revêtue de soleil et couronnée d'étoiles" du verset 1 du chapitre 12 de l'Apocalypse,  la vierge Marie elle-même. Le Couronnement de Marie au Ciel est plus particulièrement célébré par l'Église universelle depuis des siècles, à travers la méditation du cinquième mystère glorieux du saint Rosaire.
Ainsi, la tradition de l'Église affirme-t-elle qu'après son Assomption dans le Ciel, la Vierge Marie y a été accueillie par la Sainte Trinité en Reine du Ciel et de la terre, avec tous les transports d'un bonheur majestueux exprimé par Dieu Lui-même en même temps que par toutes les créatures de la Cour céleste assemblées pour Son couronnement royal. »

Le Jugement dernier.

Au dernier jour, nous serons jugés sur l’amour. L’amour sera notre passeport pour entrer dans la vie éternelle. Ce n’est pas celui qui dit « Seigneur, Seigneur ! » qui accédera au Royaume des cieux mais celui qui aura partagé avec les malades, les faibles, les migrants, les détenus…
Chaque jour, le Christ nous donne rendez-vous en la personne du pauvre. La vie éternelle est déjà commencée pour l’homme qui élève son âme vers Dieu et qui se penche vers son prochain.




jeudi 18 janvier 2018

Les Mystères du Rosaire et leurs fruits

Les Mystères du Rosaire et leurs fruits

A- Mystères Joyeux

« Contemplation de l’incarnation divine et de la vie cachée du Christ »
1.  L’Annonciation - L’Ange Gabriel porte l’annonce à Marie que l’Esprit-Saint viendra sur elle et que l’Etre Saint qui naîtra d’elle sera appelé Fils de Dieu. Marie accepte avec foi et humilité. (Accepter humblement la volonté de Dieu ; humilité)

2.  La Visitation - Marie visite sa cousine Elisabeth qui va devenir la mère de Saint Jean-Baptiste. Elle rend service à Elisabeth pendant trois mois. (Servir et aimer son prochain : charité envers son prochain)

3.  La Nativité - Jésus-Christ naît dans une étable. Sa mère l’installe dans la crèche. Les bergers et les Mages le visitent. (Le détachement des biens de ce monde, être joyeux dans la pauvreté évangélique.)

4.  La Présentation de Jésus au Temple - Marie et Joseph vont au Temple de Jérusalem, présenter l’Enfant-Jésus à son Père du Ciel (l’obéissance ; la pureté du corps, du cœur et de l’esprit)

5.  Le recouvrement de Jésus au Temple - Marie et Joseph recherchent pendant trois jours l’Enfant- Jésus qu’ils ont perdu et le retrouvent au Temple. (La recherche de Jésus ; paix dans la famille réunie autour de Jésus ; silence ; Sagesse)




B- Mystères Lumineux

« La vie publique de Jésus »
1.  Le Baptême au Jourdain - Jésus descend dans les eaux du Jourdain. Les cieux s’ouvrent. La voix du Père le proclame son Fils bien-aimé. L’Esprit descend sur Lui pour l’investir de la mission qui l’attend. (L’adoration de la Sainte Trinité ; notre salut dans le Christ-Jésus ; solidarité du Christ avec l’humanité pécheresse)

2.  Les Noces de Cana - Sur demande de sa mère, Jésus change l’eau en vin. Ceci est son premier signe.

(Manifestation de l’identité de Jésus, le recours à la puissance médiatrice de Marie)

3.  L’Annonce du Royaume de Dieu et l’invitation à la conversion - Jésus en guérissant un paralytique, inaugure sa prédication et nous annonce l’avènement de son Royaume. (Le zèle dans l’apostolat ; l’invitation à la conversion pour accueillir le Royaume de Dieu ; la vocation universelle à la sainteté ; l’esprit missionnaire)

4.  La Transfiguration - Sur le Mont Thabor, la gloire de la divinité du Fils est manifestée, pendant quelques instants, à trois Apôtres. Dieu demande d’écouter son Fils bien aimé (La divinité du Christ, seul sauveur ; invitation à entrer dans la lumière de la Vérité ; l’esprit de prière et le goût de contemplation de sa gloire)


5.  L’Institution de l’Eucharistie - Le Christ se fait nourriture en son Corps et en son Sang sous le signe du pain et du vin. Il nous témoigne son amour infini. (Invitation à devenir de plus en plus membre du Corps du Christ et de son Eglise ; une plus grande dévotion à l’Eucharistie)




C- Mystères Douloureux

« Les souffrances de la passion »
1.  L’Agonie - Jésus prie au Jardin des Oliviers. La pensée de nos péchés et les souffrances qui l’attendent font transpirer le sang de sa peau. (La contrition de nos péchés, la prière comme protection contre la tentation)

2.  La Flagellation - Jésus est mis à nu, attaché à la colonne et flagellé. Son corps est ensanglanté et couvert de plaies. (Le combat contre les passions mauvaises, mortification du corps)

3.  Le Couronnement d’Epines - Une couronne d’épines est enfoncée dans la tête de Jésus. On se moque de lui. (Accepter les humiliations en silence ; la lutte contre l’orgueil et l’égoïsme ; la mortification de l’Esprit et du Cœur)

4.  Le Portement de la croix - Jésus porte sa lourde croix jusqu’au Calvaire. Marie accompagne son Fils sur la voie douloureuse. (Être patient et persévérant dans les épreuves et les offrir en union avec le Christ)

5.  La Crucifixion - Cloué à la croix, Jésus expire en présence de sa Mère, après trois heures d’agonie. (Aimer Jésus Christ, mort par amour pour nous ; salut des hommes ; soulagement des âmes dans le purgatoire)



D- Mystères Glorieux

« Le triomphe de la Résurrection »
1.  La Résurrection - Victorieux de la mort, Jésus sort du tombeau, glorieux et immortel, au matin de Pâques. Il nous ouvre les portes du ciel. (Croire en Jésus ressuscité ; la vie nouvelle dans la foi ; amour pour Jésus)

2.  L’Ascension - Quarante jours après sa Résurrection, Jésus monte au ciel, en présence de sa mère, de ses Apôtres, de ses disciples. (Attendre le retour du Christ glorieux, désir et espérance du Ciel)

3.  La Pentecôte - Dix jours après l’Ascension, l’Esprit-Saint descend, sous forme de langues de feu, sur Marie et les Apôtres. (Être docile à l’Esprit-Saint ; la vertu de la charité ; la mission évangélisatrice de l’Eglise)

4.  L’Assomption - Les apôtres découvrent le tombeau de Marie vide. L’Eglise réalise que ce corps virginal qui a porté le Christ ne pouvait connaître la corruption du tombeau. (Rester fidèle à Jésus et la grâce de la bonne mort)

5.  Le Couronnement de Marie dans le ciel - Jésus couronne sa Mère ; la Trinité accueille Marie. (La confiance totale dans la Sainte Vierge, notre mère ; prière pour son Plan ; dévotion à Marie ; la communion des Saints)







Maria Valtorta "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" une évaluation négative" Dominique Auzenet mai 2023

  Ouverture   Je n’ai jamais pu lire et me satisfaire de la lecture de « l’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valt...